Le statut d’aidant familial d’une personne en situation de handicap et qui apporte une aide humaine à cette dernière est défini dans la loi par le Code de l’Action Sociale et des Familles à l’article R245-7. Elle a été introduite par la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées qui rend officiels la place et le rôle des aidants familiaux.

Le statut de proche aidant, quant à lui, a été introduit par la loi n° 2015-1776 du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement. Il est plus large que le statut d’aidant familial, puisqu’il ne suppose pas de lien familial entre l’aidant et l’aidé. Il correspond donc à tous ceux qui ne sont ni aidants professionnels, ni bénévoles présents aux côtés d’une personne et qui apportent de l’aide à une personne de leur entourage en raison de leur état de santé, d’un handicap ou de l’âge.

Cette distinction est importante car d’elle découlent les droits et les aides auxquels les aidants peuvent prétendre. Vous pouvez retrouver ces informations sur le site du gouvernement pour les personnes âgées.

Par ailleurs aujourd’hui près de 8.3 millions de salariés aident un proche (handicapé ou âgé en perte d’autonomie) soit 1 salarié sur 6. Devoir concilier vie professionnelle, vie familiale et rôle d’aidant n’est pas chose simple.

Souvent les proches aidant des personnes en perte d’autonomie ne se sentent pas suffisamment informés, certains sont épuisés.

Si vous êtes aidant, c’est d’abord parce que vous venez en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes et activités de la vie quotidienne d’une personne en perte d’autonomie, du fait de la maladie, de l’âge ou d’un handicap.

Il est donc important de comprendre en premier lieu les droits auxquels la personne que vous accompagnez peut prétendre. Les aides concernant les personnes âgées et les personnes en situation de handicap dépendent de Conseil Départemental : Les services de l’autonomie ou la MDPH peuvent répondre aux besoins de vos proches.

Mais il existe également de nombreuses aides spécifiques auxquelles la personne aidée et l’aidant peuvent prétendre, elles sont listées sur le site maboussoleaidants.fr. Vous pourrez aussi trouver des informations sur l’allocation journalière du proche aidant sur le site du ministère, des informations sur l’allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie sur le site de l’Assurance maladie.

Vous pourrez trouver un maximum d’informations sur la législation, les pathologies, les aides à solliciter en tant qu’aidant sur cette page.

Un soutien aux proches aidants peut être : individuel (soutien psychologique, conseils…) ou en groupe pour partager des expériences, se soutenir, rompre l’isolement. L’ADAPA propose des Cafés des Aidants, ce sont des lieux, des temps et des espaces d’information, destinés à tous les aidants, quels que soient l’âge et la pathologie de son proche. Ces rencontres ont lieu une fois par mois et sont co-animées par un travailleur social et un psychologue ayant une expertise sur la question des aidants. A chaque rencontre une thématique est proposée pour amorcer des échanges autour de son vécu d’aidant. Vous pouvez vous renseigner auprès du CLIC le plus proche de votre domicile.

Des solutions de répit c’est donner du temps libre à l’aidant, pour lui permettre de vaquer à ses occupations, de prendre soin de sa santé et de se reposer. Le service Bulle d’air propose aux aidants un temps de répit dans le quotidien de l’accompagnant (à partir de 3h, un jour, un week-end…). Une personne appelée « relayeur » (auxiliaire de vie, aide-soignant, aide à domicile…) vient se substituer à l’aidant le temps nécessaire de 3h à 48h d’affilées. Le proche malade n’est pas seul et peut rester à domicile pendant que son aidant s’absente.

Des plateformes de répit peuvent également apporter des solutions pour souffler : La plateforme de répit de l’Ain s’adresse aux aidants familiaux ou proches d’une personne, enfant ou adulte, en situation de handicap. La plateforme d’accompagnement et de répit des aidants de Reyrieux Miribel, adossée à l’accueil de jour les lucioles, accueillant des personnes âgées à partir de 60 ans, propose des informations, des conseils, du soutien psychologique et des solutions de répit, pour les plus âgés.

Si vous souhaitez accompagner un parent ou un proche âgé dans son quotidien, plusieurs aides existent selon certaines conditions.

Durant cette période, vous pouvez également bénéficier de congés spécifiques afin d’accompagner un proche âgé ou en situation d’handicap. Si vous avez besoin de réduire ou de cesser votre activité professionnelle de manière temporaire pour aider un proche en situation de handicap ou âgé, vous pouvez demander un congé de proche aidant à votre employeur. D’une durée limitée, ce congé est accordé sous certaines conditions.

L’association Ain Appui fait partie d’un collectif des aidants, composé d’une dizaine de partenaires du secteur du handicap et du grand âge qui a vu le jour en 2019. Ce collectif souhaite rendre visible les aidants lors de temps conviviaux comme lors de la journée du vendredi 6 octobre 2023, autour du spectacle : « Cé koi le sense de la vi ? ».