Au cours de la vie, les personnes peuvent connaitre des échecs, faire des deuils, ce qui à chaque fois va entraîner une réaction dépressive normale.
La dépression dite « normale » recouvre une gamme d’affects allant de la déception, à la tristesse ou encore à la morosité. Ces variations de l’humeur, ces sensations de tristesse, ces « coups de blues » impliquent la possibilité de se laisser gagner temporairement par un sentiment de vide sans pour autant tomber dans la dépression dite pathologique.
Elle doit être accompagnée plus que traitée.

En revanche, si le sentiment de tristesse initial entraîne un tas de sentiments bien plus intenses (douleur morale, repli sur soi…), on assiste à une réaction dépressive non résolue où le psychisme n’est pas capable de rebondir seul. On entre alors dans une dépression dite « pathologique ».

La dépression est une maladie qui se manifeste par une douleur morale importante, une tristesse, de la perte d’intérêt ou de plaisir pour les activités habituelles, une diminution ou augmentation de l’appétit avec perte ou prise de poids, des troubles du sommeil, de la fatigue, un sentiment de dévalorisation ou de culpabilité, une baisse des facultés de mémoire et de concentration, et des pensées de mort…

Avec l’âge, la dépression peut s’exprimer sur le registre des plaintes somatiques, un changement de comportement, avec un sentiment de vécu hostile et de l’agressivité.

Les psychothérapies et les antidépresseurs prescrits par un médecin-psychiatre permettent de soigner efficacement les dépressions. Mais l’utilisation des antidépresseurs doit être prudente et nécessite une surveillance attentive des effets indésirables ainsi que des interactions avec d’autres médicaments.

En France, un tiers des personnes qui se suicident ont plus de 65 ans et 80 à 90% des tentatives de suicide sont liées à un épisode dépressif. Vouloir se suicider, c’est souvent vouloir arrêter de souffrir psychiquement et/ou physiquement, plutôt que de vouloir mourir. La crise suicidaire se définit comme l’émergence de l’idée que le suicide est l’unique réponse à une situation douloureuse. Il est important d’oser parler de ces idées, c’est se donner la possibilité de se faire aider et de trouver des réponses (soutien psychologique, lutte contre l’isolement, aide à l’autonomie, lutte contre une douleur physique…).

Il existe des dispositifs nationaux pour répondre à vos questions sur les possibles crises du vieillissement :

L’Assurance Maladie et la Haute Autorité de Santé ont créé des pages pour vous éclairer sur le repérage de la crise suicidaire, elles peuvent vous être utiles pour agir en amont d’une tentative. Il existe également une formation de premiers secours en santé mentale qui peut être utile à tout un chacun.

Un numéro national suicide : le 3114 est le guichet d’entrée dans le dispositif de prévention suicide en France. Il est accessible pour les personnes en recherche d’écoute ou d’orientation mais aussi aux professionnels.

Il existe également un dispositif VigilanS pour la prévention de la récidive du risque suicidaire en sortie de service de soins.

Selon la problématique que vous rencontrez , il existe certainement un dispositif ou une association qui peut répondre à vos questions ou vous accompagner. Sur infosuicide.org, vous trouverez certainement la réponse la plus adaptée à vos besoins.

Pour trouver des informations, des ressources ou du soutien pour les personnes endeuillées par suicide, la plateforme espoir-suicide peut vous aider.

Dans l’Ain, notre association porte en partenariat avec les CLIC du département et le CPA, une cellule de prévention des situations de détresse de la personne âgée. Son action repose essentiellement sur :

• La formation des professionnels
• Le repérage et l’accompagnement de la crise suicidaire avec les CLIC comme guichet unique (cliquez ici pour trouver le CLIC de votre territoire)
• L’accompagnement des personnes qui sont touchées par le suicide d’une personne âgée.

Si vous voulez rentrer en contact avec nous :

• Pour une personne âgée, appelez le CLIC du Bassin Burgien au 04 74 22 11 11
• Pour tout autre public, appelez le DAC au 04 74 22 04 31